Deux ans après les inondations tragique du 4 mai 2023 à Kalehe, dans le Sud-Kivu, les survivants continuent de vivre dans des conditions extrêmement difficiles. Cette catastrophe naturelle avait causé la disparition de 5 255 personnes et la découverte de 583 corps, enterrés à Bushushu et Nyamukubi. Aujourd’hui, les rescapés ont un besoin urgent d’abris, car leurs maisons ont été complètement détruites. Les sites aménagés immédiatement après la catastrophe n’ont pas pu accueillir toutes les familles affectées, rapportent plusieurs sources locales. La Croix-Rouge et la Fondation Denise Nyakeru avaient mis en place deux sites à Mushonezo et Lwako, où certaines familles ont été relocalisées. Cependant, de nombreuses autres sont restées à Bushushu et Nyamukubi, exposées aux dangers. Un autre groupe s’est installé dans une concession privée à Katashola. Malgré la mobilisation des gouvernements provincial et national, ainsi que des organisations humanitaires, les dégâts étaient si importants que les besoins restent immenses, même après deux ans. Des besoins essentiels toujours non couverts Les sinistrés manquent cruellement d’abris, d’installations sanitaires et d’accès à l’eau potable. Ils ont également besoin d’un soutien en agriculture, pêche et élevage, qui sont les principales activités économiques de la région. Certaines familles ont complètement disparu suite aux précipitations intenses du 4 mai 2023. Ce jour-là, les rivières avaient dévié de leurs lits naturels et s’étaient déversées dans les villages, emportant maisons, bétail et récoltes jusqu’au lac Kivu. Face à cette crise persistante, les survivants continuent d’attendre un soutien adéquat pour reconstruire leur vie et retrouver une existence digne, font savoir les acteurs locaux.